article paris normandie
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article paris normandie
Prospection. Les chasseurs de trésors, qui seraient 50 000 en France, sont particulièrement nombreux en Normandie. Mais face à des lois de plus en plus drastiques, beaucoup se cachent pour s’adonner à leur loisir.
En Normandie, les chasseurs de trésors restent cachés
Philippe, qui souhaite garder l’anonymat, s’adonne à la « détection de loisir » près de Vernon, dans l’Eure, depuis un an
«Oh putain ! » Dans un petit bois près de Vernon, dans l’Eure, Philippe* frotte énergiquement l’objet qu’il vient à l’instant de déterrer. « C’est le moment le plus marrant, s’enthousiasme le retraité, qui prospecte dans les environs avec son détecteur de métaux depuis un an. Qu’est-ce que je vais trouver ? » Une vieille pièce de monnaie ? Un bijou de valeur ? Un vestige de la Seconde Guerre mondiale ? Il est déçu en découvrant qu’il s’agit d’un bouton de chasse sur lequel est représenté un chien. « Il doit dater du début du XXe siècle », précise-t-il avant de reprendre sa chasse au trésor.
Comme Philippe, ils seraient près de 50 000 en France à pratiquer la « détection de loisir », dont un grand nombre en Normandie, qui regorge de vestiges de la Seconde Guerre mondiale. « C’est un moyen de s’occuper, de passer le temps agréablement, raconte le sexagénaire, qui a déboursé près de 400 € pour s’équiper. À chaque fois que ça sonne, j’ai l’espoir de tomber sur une médaille ou un bijou. J’aime imaginer à qui a pu appartenir l’objet que j’ai trouvé. Pour moi, ils ont tous une valeur sentimentale. » Mais dans son village, Philippe ne crie pas sur tous les toits qu’il possède un détecteur de métaux. « Les détectoristes vivent cachés, regrette-t-il, car ils sont mal vus. »
C’est que beaucoup d’entre eux sont accusés de ne pas respecter la loi, particulièrement drastique. « Il est interdit d’utiliser du matériel permettant la détection de métaux pour rechercher des objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie, sans autorisation, même avec l’accord du propriétaire du terrain », martèle Jean-David Desforges, président de l’association Halte au pillage du patrimoine archéologique et historique. Pour obtenir cet agrément préfectoral, il faut présenter un projet scientifique et s’assurer que le terrain n’est pas classé « site archéologique ». « Beaucoup ont conscience qu’ils sont dans l’illégalité », cogne Jean-David Desforges.
« On ne peut pas prendre son détecteur et battre la campagne toute la journée, confirme Pierre Angeli, qui préside la Fédération nationale des utilisateurs de détecteurs de métaux, qui regroupe une vingtaine d’associations en France. Ce qui est autorisé, c’est rechercher des objets perdus ou des trésors de famille à la demande de particuliers. » Et si on a la chance de tomber sur un trésor, « il faut prévenir la mairie et surtout ne pas le sortir, insiste Pierre Angeli, mais le laisser sur place pour préserver les couches archéologiques. »
Mais c’est rarement le cas pour les petits objets que trouvent les adeptes de la « détection de loisir ». « Le problème, ce ne sont pas les objets en eux-mêmes, mais les couches archéologiques, qui nous disent s’ils ont été jetés ou déposés, s’ils datent de l’Âge de bronze ou de fer, souligne Karim Gernigon, conservateur régional de l’archéologie de Normandie. Ces personnes n’ont aucune compétence pour le savoir et en prélevant ces objets, elles détruisent cette histoire. »
D’autres vont jusqu’à vendre leurs trouvailles au plus offrant. Une brève recherche sur internet permet de se rendre compte de l’ampleur du phénomène. « Certains en font même un business et en vivent, indique-t-on à l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels. Mais pour ouvrir une enquête, il faut que quelqu’un ait déposé une plainte. Tant qu’il n’y en a pas, on ne peut rien faire. »
Philippe, lui, n’a pas l’impression de faire quelque chose de mal en allant promener son détecteur de métaux dans la campagne. « On passe pour des pilleurs alors qu’on dépollue, maugrée-t-il. 80 % de ce que je trouve, ce sont des cochonneries : bouts de ferraille, cartouches de chasse... Et on rend service à ceux qui nous autorisent à fouiller leur terrain, en retrouvant des objets perdus. »
Mauvaise nouvelle pour lui et les autres chasseurs de trésors : un projet de loi actuellement examiné au Parlement précise que tous les objets d’intérêt archéologique appartiendront à l’État, à condition que le terrain dans lequel ils sont enfouis ait été acheté après la publication de la loi. Les peines encourues contre ceux qui n’ont pas d’autorisation devraient également être renforcées. « Si demain tout revient à l’État, plus personne ne déclarera rien », prédit Pierre Angeli. Et les chasseurs de trésors se cacheront encore un peu plus.
Charly Le Gal
En Normandie, les chasseurs de trésors restent cachés
Philippe, qui souhaite garder l’anonymat, s’adonne à la « détection de loisir » près de Vernon, dans l’Eure, depuis un an
«Oh putain ! » Dans un petit bois près de Vernon, dans l’Eure, Philippe* frotte énergiquement l’objet qu’il vient à l’instant de déterrer. « C’est le moment le plus marrant, s’enthousiasme le retraité, qui prospecte dans les environs avec son détecteur de métaux depuis un an. Qu’est-ce que je vais trouver ? » Une vieille pièce de monnaie ? Un bijou de valeur ? Un vestige de la Seconde Guerre mondiale ? Il est déçu en découvrant qu’il s’agit d’un bouton de chasse sur lequel est représenté un chien. « Il doit dater du début du XXe siècle », précise-t-il avant de reprendre sa chasse au trésor.
Comme Philippe, ils seraient près de 50 000 en France à pratiquer la « détection de loisir », dont un grand nombre en Normandie, qui regorge de vestiges de la Seconde Guerre mondiale. « C’est un moyen de s’occuper, de passer le temps agréablement, raconte le sexagénaire, qui a déboursé près de 400 € pour s’équiper. À chaque fois que ça sonne, j’ai l’espoir de tomber sur une médaille ou un bijou. J’aime imaginer à qui a pu appartenir l’objet que j’ai trouvé. Pour moi, ils ont tous une valeur sentimentale. » Mais dans son village, Philippe ne crie pas sur tous les toits qu’il possède un détecteur de métaux. « Les détectoristes vivent cachés, regrette-t-il, car ils sont mal vus. »
C’est que beaucoup d’entre eux sont accusés de ne pas respecter la loi, particulièrement drastique. « Il est interdit d’utiliser du matériel permettant la détection de métaux pour rechercher des objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie, sans autorisation, même avec l’accord du propriétaire du terrain », martèle Jean-David Desforges, président de l’association Halte au pillage du patrimoine archéologique et historique. Pour obtenir cet agrément préfectoral, il faut présenter un projet scientifique et s’assurer que le terrain n’est pas classé « site archéologique ». « Beaucoup ont conscience qu’ils sont dans l’illégalité », cogne Jean-David Desforges.
« On ne peut pas prendre son détecteur et battre la campagne toute la journée, confirme Pierre Angeli, qui préside la Fédération nationale des utilisateurs de détecteurs de métaux, qui regroupe une vingtaine d’associations en France. Ce qui est autorisé, c’est rechercher des objets perdus ou des trésors de famille à la demande de particuliers. » Et si on a la chance de tomber sur un trésor, « il faut prévenir la mairie et surtout ne pas le sortir, insiste Pierre Angeli, mais le laisser sur place pour préserver les couches archéologiques. »
Mais c’est rarement le cas pour les petits objets que trouvent les adeptes de la « détection de loisir ». « Le problème, ce ne sont pas les objets en eux-mêmes, mais les couches archéologiques, qui nous disent s’ils ont été jetés ou déposés, s’ils datent de l’Âge de bronze ou de fer, souligne Karim Gernigon, conservateur régional de l’archéologie de Normandie. Ces personnes n’ont aucune compétence pour le savoir et en prélevant ces objets, elles détruisent cette histoire. »
D’autres vont jusqu’à vendre leurs trouvailles au plus offrant. Une brève recherche sur internet permet de se rendre compte de l’ampleur du phénomène. « Certains en font même un business et en vivent, indique-t-on à l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels. Mais pour ouvrir une enquête, il faut que quelqu’un ait déposé une plainte. Tant qu’il n’y en a pas, on ne peut rien faire. »
Philippe, lui, n’a pas l’impression de faire quelque chose de mal en allant promener son détecteur de métaux dans la campagne. « On passe pour des pilleurs alors qu’on dépollue, maugrée-t-il. 80 % de ce que je trouve, ce sont des cochonneries : bouts de ferraille, cartouches de chasse... Et on rend service à ceux qui nous autorisent à fouiller leur terrain, en retrouvant des objets perdus. »
Mauvaise nouvelle pour lui et les autres chasseurs de trésors : un projet de loi actuellement examiné au Parlement précise que tous les objets d’intérêt archéologique appartiendront à l’État, à condition que le terrain dans lequel ils sont enfouis ait été acheté après la publication de la loi. Les peines encourues contre ceux qui n’ont pas d’autorisation devraient également être renforcées. « Si demain tout revient à l’État, plus personne ne déclarera rien », prédit Pierre Angeli. Et les chasseurs de trésors se cacheront encore un peu plus.
Charly Le Gal
drakar76- Messages : 1528
Date d'inscription : 12/08/2014
Age : 62
Localisation : SAINTE ADRESSE
Re: article paris normandie
J'allais le faire mdrrrrrr
kevin76- Messages : 251
Date d'inscription : 25/11/2014
Age : 24
Localisation : le havre
Re: article paris normandie
ils nous font ch.. à parler de nous comme ça....qu'il s'occupe de toutes la merde qui détruit notre pays... on fait de mal a personnes,on ne fait pas de bruit,on polue pas,on dépolu même...donc ne changeons pas notre façon de faire.....et vive la détec.
Re: article paris normandie
Sans commentaire et vive la detection
paupiette76- Messages : 1190
Date d'inscription : 07/03/2015
bruno76610- Messages : 1714
Date d'inscription : 16/08/2014
Age : 60
Localisation : le havre
le76- Messages : 773
Date d'inscription : 05/11/2015
Age : 20
Localisation : Le Havre
Re: article paris normandie
continuons a vivre notre passion en esperant qu'un jour ça puisse faire comme en angleterre chez nous ça serai l'ideal pour nous .
dragon8076- Messages : 535
Date d'inscription : 31/05/2015
Age : 38
Localisation : bolbec
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